Les pistes du gouvernement pour réformer l'apprentissage




Le 11 Février 2018, par Aurélien Delacroix

Le gouvernement a présenté les grandes lignes de sa réforme de l'apprentissage. Un dossier complexe dont l'objectif est de transformer ce qui est parfois perçu comme une voie de garage en filière d'excellence, avec un emploi à la clé.


Le vote de cette loi est prévue pour cet été, avec une mise en œuvre l'année prochaine. Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, présente le texte comme une « révolution copernicienne ». Autant dire qu'il s'agit d'un changement profond dans la manière dont l'apprentissage est géré et financé actuellement. Le financement est un des points-clé de cette réforme, puisque la taxe d'apprentissage et la cotisation attachée aux contrats de professionnalisation vont disparaître, remplacés par une cotisation alternance unique. La balle est dans le camp des partenaires sociaux, qui devront en définir le montant.

La ministre veut également faciliter l'embauche d'apprentis, tout au long de l'année et non plus selon le calendrier scolaire. Il s'agit de s'adapter au rythme des besoins de l'entreprise. La réforme comprend aussi un assouplissement des procédures d'enregistrement et des contraintes d'embauche. Les CFA vont voir apparaitre un système de certification, indispensable pour s'assurer de la qualité des formations. Les diplômes délivrés par l'État seront conçus avec les partenaires des branches professionnelles.

Quant aux apprentis, tous ceux âgés d'au moins 18 ans bénéficieront d'une aide de 500 euros pour passer le permis de conduire, et ce sans conditions. Les apprentis âgés de 16 à 20 ans verront sur leur feuille de salaire une gausse de 30 euros nets par mois. 15 000 jeunes pourront profiter du programme Erasmus de l'apprentissage afin de suivre une formation de six mois dans un pays européen. Le texte prévoit aussi des Journées annuelles d'information sur les métiers de l'apprentissage au collège et au lycée.