Les prédictions pessimistes de la Banque de France




Le 14 Décembre 2020, par La rédaction

La Banque de France se veut désormais plus pessimiste que le gouvernement et l'OCDE concernant le niveau de croissance à espérer pour l'année prochaine.


Croissance moins forte qu'espéré

Alors que le gouvernement prévoit un rebond de la croissance de 6% et que l'OCDE a récemment donné une hypothèse identique pour l'année prochaine, la Banque de France se veut plus pessimiste. L'institution estime ainsi que le PIB devrait croître de 5% en 2021 en se basant sur un scénario où l'épidémie ne cesserait pas immédiatement, avec un déploiement généralisé des vaccins qui ne sera pleinement effectif qu'en fin d'année prochaine. Par conséquent, « le niveau d'activité de fin 2019 ne serait retrouvé qu'à mi-2022 », selon la Banque de France.

En 2022, selon ce scénario, le niveau de croissance devrait s'afficher à nouveau à 5%, avant de revenir à un niveau « moins inhabituel » pour la France, c'est à dire autour de 2% l'année suivante. Ces prévisions sont bien moins optimistes que celles annoncées il y a trois mois : la Banque de France avait calculé que la croissance allait rebondir de 7,4% en 2021. Mais le reconfinement du mois de novembre et le déconfinement partiel accompagné de mesures sanitaires strictes ont provoqué une baisse de l'activité de 11% le mois dernier, et de 8% en décembre.

Scénario du pire

La consommation des ménages, pilier traditionnel de l'économie française, ne retrouvera son niveau d'avant la crise qu'en 2022. Elle devrait rebondir dans le courant de l'année prochaine avec la levée progressive des mesures de restriction sanitaire. Quant au chômage, il faut s'attendre au pire : le prix serait atteint au premier semestre 2021 avec un taux de 11%. Fin 2022, il devrait retrouver un niveau plus soutenable à 9%.

Un scénario plus favorable, dans lequel la situation sanitaire s'améliorerait franchement, donne une croissance de 7% en 2021. La Banque de France a aussi étudié une hypothèse pessimiste : si le virus continue de circuler aussi fortement, l'économie française subirait une contraction de 1% l'année prochaine. Le scénario du pire que les autorités veulent absolument éviter.


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