Les radars routiers seront gérés par des sociétés privées




Le 5 Septembre 2017, par Aurélien Delacroix

Le gouvernement va externaliser les radars à des sociétés privées. Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb l'a confirmé, en expliquant qu'il voulait redéployer les effectifs de gendarmerie et de police à leurs missions de sécurité.


Des véhicules gérés par des sociétés privés vont donc avoir la tâche de flasher les conducteurs indélicats. Un premier test va se dérouler en Normandie, où des voitures banalisées repéreront les automobilistes en infraction. Il sera bien difficile de repérer ces véhicules : le radar est en effet intégré à même la plaque d'immatriculation à l'avant. Il pourra flasher les voitures à l'avant, mais aussi celles qui roulent en sens inverse. Une fenêtre infrarouge placée au-dessus de la plaque permettra de détecter les automobiles trop rapides. Ce dispositif est autonome et ne requiert pas l'assistance du conducteur.

Ce dernier devra simplement suivre l'itinéraire prévu, qui sera pré-programmé dans le GPS. Le système se complète de quatre caméras (deux à l'avant, deux à l'arrière) afin de lire les panneaux de signalisation. L'expérimentation en Normandie débutera dans l'Eure, où 26 véhicules-radar seront lancés sur les routes (voies rapides et deux fois deux voies, principalement). Le marché normand est estimé à 2,4 millions d'euros par an.

Le marché est intéressant pour les sociétés privées qui répondront aux appels d'offre. L'an dernier, les radars ont flashé 25,6 millions de fois selon la Sécurité routière, soit 26,3% de plus que l'année précédente. Il ne s'agit toutefois pas de multiplier les amendes pour augmenter le chiffre d'affaires des entreprises qui gagneront le marché. Gérard Collomb l'assure : la rémunération sera basée selon un forfait fixé à l'avance. Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur assure que les policiers et les gendarmes conserveront la compétence de la verbalisation des excès de vitesse. 


Tags : radar