Allocation chômage : accéder à l’indemnisation devient plus compliqué
Pixabay/RGY23
La première partie de ce nouveau pan de la réforme de l’assurance chômage en France concerne l’accès à l’indemnisation : il devient plus compliqué. En l’occurrence, depuis le 1er décembre 2021 (et uniquement pour les nouveaux chômeurs), pour obtenir une indemnisation il faudra justifier de six mois de travail durant les 24 mois précédents. Avant la réforme, la durée nécessaire était de quatre mois.
Le gouvernement espère réduire, en durcissant les règles d’accès au chômage, la tendance à la « permittence » qui est liée, selon lui, à des habitudes d’employeurs et non à la conjoncture. En réduisant l’accès au chômage, l’exécutif estime que les travailleurs permittents, soit ceux qui alternent périodes d’activité avec périodes de chômage, seront plus incités à trouver des contrats longs et pérennes. La réforme n’entre toutefois en vigueur que pour les chômeurs de moins de 53 ans.
Le gouvernement espère réduire, en durcissant les règles d’accès au chômage, la tendance à la « permittence » qui est liée, selon lui, à des habitudes d’employeurs et non à la conjoncture. En réduisant l’accès au chômage, l’exécutif estime que les travailleurs permittents, soit ceux qui alternent périodes d’activité avec périodes de chômage, seront plus incités à trouver des contrats longs et pérennes. La réforme n’entre toutefois en vigueur que pour les chômeurs de moins de 53 ans.
Une dégressivité des allocations élevées qui s’accélère
Outre la question des permittents, le gouvernement a ciblé, dans ce volet de la réforme de l’assurance chômage, les chômeurs ayant eu des hauts salaires et qui reçoivent donc une indemnité importante. La dégressivité de celle-ci va survenir plus rapidement, très précisément à partir du 7e mois, contre le 9e mois auparavant. La dégressivité ne change pas : elle est de 30%. Et la mesure ne s’appliquera pas aux nouveaux chômeurs de plus de 57 ans.
Mais ainsi faisant, le gouvernement espère réduire le montant total des indemnités chômage versées par le régime. Les économies attendues de la réforme devraient en effet atteindre, toutes mesures confondues, 2,3 milliards d’euros en année pleine, par an, dès 2023.
Mais ainsi faisant, le gouvernement espère réduire le montant total des indemnités chômage versées par le régime. Les économies attendues de la réforme devraient en effet atteindre, toutes mesures confondues, 2,3 milliards d’euros en année pleine, par an, dès 2023.