Les salaires impayés en forte hausse en 2013




Le 24 Février 2014, par Aurélien Delacroix

L'année 2013 s'est révélée particulièrement difficile pour les entreprises. S'il était encore besoin d'une preuve supplémentaire, cela se confirme une fois de plus via le versement record l'an dernier de 2,19 milliards d'euros de l'AGS.


L'AGS (Association pour la gestion du régime de Garantie des créances des Salariés), créée en 1974, a pour mission de récolter 0,3% des cotisations des entreprises afin d'abonder un fonds qui assure les salaires des salariés dans les entreprises en difficulté. Les 2,19 milliards d'euros reversés l'an dernier signent un nouveau record, après le niveau historique de 2009 (l'organisme patronal avait alors reversé 2,11 milliards d'euros).
 
L'association a récolté l'an dernier 1,42 milliard en cotisations, auquel se rajoute 718 milliards de plus auprès des entreprises en difficulté qui ont réussi à se redresser. Pour assurer les salaires de leurs employés, les sociétés en redressement, en liquidation judiciaire, voire en procédure de sauvegarde, font appel à l'AGF qui leur avance des crédits et récupère, quand cela est possible, les subsides. 
 
En 2013, le montant de ces avances de crédit ont augmenté de 5,4% par-rapport à 2012, soit 286 000 bénéficiaires dans 28 000 entreprises (+3,6%). L'hébergement et la restauration ont particulièrement souffert avec une hausse des demandes de 10,6%. Globalement, ce sont surtout les TPE-PME qui ont fait appel aux services de l'organisme.
 
Si ces chiffres ne laissent planer aucun doute sur la situation critique des entreprises en 2013, il est à noter, dans ce tableau particulièrement sombre, un rayon de soleil. Au dernier trimestre, l'économie s'est un peu remise sur pied : en prenant en compte les trois derniers mois de l'année, le nombre de dossiers traités par l'AGS (qui n'ouvrent pas nécessairement droit à une intervention), est en hausse de 3,7% sur l'année glissante. Cela n'en reste pas moins une hausse…