Windows Phone se résume à un seul constructeur : Nokia. L'entreprise finlandaise, dont les activités mobiles ont été rachetées par Microsoft, a fait de Windows Phone sa plateforme de prédilection. Et après de lourds investissements et une communication parfois difficile, les résultats commencent finalement à tomber : la part de marché du système d'exploitation décolle enfin dans plusieurs pays. En France, Windows Phone émarge ainsi à plus de 10%, tandis que les smartphones de cette catégorie surclassent l'iPhone dans plusieurs marchés émergents.
Car au contraire de l'iOS d'Apple, Windows Phone vise avant tout le marché de l'entrée de gamme. Plusieurs modèles de Lumia, la gamme Windows Phone de Nokia, sont ainsi proposés à des prix abordables - certes, les marges sur ce type de produit sont faibles, mais les parts de marché en volume permettent au système d'exploitation d'être désormais positionné à la troisième place dans le monde, derrière Android (Google) et iOS.
Maintenant que la plateforme est bien installée, Microsoft cherche à élargir le nombre de constructeurs. La concurrence, dans ce domaine comme dans bien d'autres, est bénéfique et permet à Windows Phone d'évoluer et de rester compétitif face aux géants Samsung et Apple. Seul hic : au lancement du logiciel, l'éditeur s'était entouré de nombreux partenaires qui, devant des ventes anémiques, ont abandonné le système d'exploitation pour mieux se concentrer sur le plus rémunérateur Android.
La donne ayant changé, plusieurs d'entre eux ont l'intention de se relancer, à l'instar de Sony et de Samsung qui pourraient rajouter Windows Phone à leurs catalogues de systèmes d'exploitation supportés. Fin février, le salon Mobile World Congress consacré aux technologies mobiles, sera l'occasion de dévoiler ces nouveautés.