15.993 ménages expulsés
Le nombre d’expulsions locatives est en hausse de 2,9% par rapport à 2017. Soit un nombre record qui s’établit à 36.000 personnes, dont 15.993 ménages d’après les chiffres communiqués lundi 28 octobre par la Fondation Abbé Pierre. D’après l’association, il faudrait d’ailleurs multiplier « par deux ou trois » le nombre réel de ménages expulsés, car « beaucoup partent avant l’arrivée de la police ou de la gendarmerie ».
Ce triste record masque la baisse du nombre de décisions de justice ordonnant une expulsion. On en compte 155.000 en 2018, 158.700 en 2017. Dans le même temps, le nombre d’assignations au tribunal a lui aussi légèrement diminué, passant de 124.500 en 2017 à 120.000 en 2018.
Ce triste record masque la baisse du nombre de décisions de justice ordonnant une expulsion. On en compte 155.000 en 2018, 158.700 en 2017. Dans le même temps, le nombre d’assignations au tribunal a lui aussi légèrement diminué, passant de 124.500 en 2017 à 120.000 en 2018.
Un « plan d’urgence » invoqué
À la veille du début de la trêve hivernale, le 1er novembre prochain, la Fondation Abbé Pierre réitère sa demande d’un « plan d’urgence » pour enrayer la hausse des expulsions. Un plan estimé à « 100 millions d’euros ». Il permettrait de doubler le Fonds de solidarité logement, des aides distribuées par les départements pour les ménages en difficulté.
L’objectif est également de tripler le budget du fond d’indemnisation des bailleurs. Ce fond permet aux préfets de proposer une compensation financière aux propriétaires, pour laisser une chance à un ménage de se maintenir dans son logement. « Il est passé de 78 millions d’euros en 2005 à 24 millions en 2017 », déplore Christophe Robert, délégué général de la Fondation.
L’objectif est également de tripler le budget du fond d’indemnisation des bailleurs. Ce fond permet aux préfets de proposer une compensation financière aux propriétaires, pour laisser une chance à un ménage de se maintenir dans son logement. « Il est passé de 78 millions d’euros en 2005 à 24 millions en 2017 », déplore Christophe Robert, délégué général de la Fondation.