Lourdes pertes financières pour Autolib’




Le 5 Janvier 2017, par Aurélien Delacroix

Autolib’, le service de voitures partagées lancé il y a cinq ans à Paris, a essaimé dans plusieurs villes en France et ailleurs dans le monde. En Ile-de-France, les petits véhicules électriques se sont installés dans le paysage urbain, mais son coût risque d’être dur à avaler pour les contribuables.


Selon le Canard Enchaîné, les pertes d’Autolib’ — qui bénéficie d’une délégation de service public — devraient se monter à 179 millions d’euros d’ici la fin de son contrat, en 2023. La somme ne sera épongée qu’à hauteur de 60 millions d’euros par le groupe Bolloré ; le reste, ce sera aux contribuables de le payer.

C’est en effet la Mairie de Paris et les 97 villes d’Ile-de-France qui devront passer à la caisse, selon les modalités du contrat signé en 2011. À l’époque, Vincent Bolloré faisait miroiter la stabilité financière à partir de 80 000 abonnés utilisant une voiture deux fois par semaine pendant une heure. Un objectif largement atteint, puisqu’ils sont 132 500 à utiliser le service…

Les 119 millions d’euros à éponger passent évidemment mal auprès des pouvoirs publics. Les élus tentent désormais de trouver des solutions, comme l’augmentation des tarifs ; ainsi, la demi-heure coûtera 1 euro de plus, soit 7 euros. Le groupe Bolloré propose de fermer les stations les moins rentables, mais cette solution ne plait pas, évidemment, aux maires des villes concernées.


Tags : bolloré