Lourdes pertes pour Ryanair




Le 28 Juillet 2020, par La rédaction

C'est tout simplement le trimestre « le plus difficile » jamais enregistré par Ryanair. La compagnie aérienne à bas coût a subi de lourdes pertes au second trimestre.


Une perte nette « historique »

Entre les mois d'avril et de juin, Ryanair a essuyé une perte de nette de 185 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 125 millions (contre 2,3 milliards au deuxième trimestre 2019). Bien sûr, la principale raison tient dans la crise du coronavirus : les restrictions de déplacement et la fermeture des frontières ont paralysé la majeure partie du trafic aérien. La compagnie low cost en a subi les conséquences : elle a transporté 0,5 million de passagers seulement, une goutte d'eau alors qu'elle avait enregistré 42 millions de voyageurs au précédent trimestre, durant lequel l'entreprise avait encaissé des bénéfices à hauteur de 243 millions. Jusqu'au mois de juin, l'activité de Ryanair s'est réduite de 99%.

Même si la compagnie aérienne a su tenir le choc malgré tout — elle avait prévu des pertes à hauteur de 200 millions — c'est le trimestre le plus difficile de son histoire (Ryanair a été créé il y a 35 ans). L'entreprise a repris ses vols le 1er juillet, mais il n'y a pas de miracle à attendre : l'activité devrait se limiter à 40% de ce qu'elle est habituellement alors que c'est normalement la période la plus intense pour Ryanair.

Craintes pour l'automne

L'activité devrait atteindre 70% en septembre. Par conséquent, Ryanair ne devrait transporter que 60 millions de passagers durant l'exercice 2020-2021 qui s'achèvera en mars prochain. C'est 60% de moins que durant le précédent exercice. Pour se maintenir dans une tempête qui va durer plusieurs années, la compagnie aérienne peut s'appuyer sur une trésorerie parmi la plus importante du secteur (3,9 milliards d'euros).

Mais Ryanair va aussi procéder à des suppressions de postes (3.000 emplois, 15% des effectifs) et négocier des réductions de salaires avec les organisations syndicales, comme c'est le cas en Allemagne et au Royaume-Uni. L'entreprise ne peut donner de prévision pour son exercice fiscal 2020-2021, elle craint en effet un retour du coronavirus cet automne en Europe qui, là encore, pourrait avoir un impact sur le trafic aérien.


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