Marché immobilier : des signes de reprise potentielle ?




Le 10 Avril 2024, par La rédaction

En dépit d'une légère baisse des prix du logement ancien et d'une réduction notable des taux d'emprunt, le marché immobilier français peine à retrouver son dynamisme. Entre espoirs de reprise et prudence des acheteurs, le secteur affiche une situation pour le moins contrastée au premier trimestre 2024.


Une éclaircie timide dans un marché immobilier hésitant

Le marché immobilier français montre des signes de fluctuation avec des baisses de prix encore modestes et non uniformes à travers le territoire. Century 21 et Laforêt, deux réseaux d'agences immobilières de premier plan, rapportent respectivement une diminution moyenne des prix de l'ordre de 3% et de 1,2% au niveau national. Ces ajustements tarifaires se montrent plus marqués dans des zones comme la région parisienne et certaines grandes villes (Bordeaux, Lyon, Rennes), tandis que des localités côtières comme Nice ou Marseille résistent, affichant même une hausse des prix.

Cette tendance à la baisse, bien que légère, se conjugue à un contexte d'assouplissement des conditions de crédit, avec une réduction significative des taux d'emprunt, désormais inférieurs à 4% même pour des durées de prêt s'étendant sur 25 ans. Cette évolution des taux représente une opportunité pour stimuler le retour des primo-accédants et des investisseurs sur le marché, jusqu'à présent dominé par les secundo-accédants.

Des opportunités d'achat

Malgré un contexte tarifaire en légère mutation, le marché immobilier reste marqué par une certaine prudence, tant de la part des vendeurs que des acheteurs. Les délais de vente s'allongent, atteignant des records avec plus de trois mois en moyenne, symptomatique d'un déséquilibre entre les attentes des vendeurs et la réalité du marché. Cependant, des opportunités se dessinent pour les acheteurs les plus avisés. Des biens restés longtemps sur le marché ou affichant un diagnostic de performance énergétique défavorable se négocient à des conditions avantageuses, avec des décotes pouvant atteindre 20%.

Ce contexte offre une fenêtre d'opportunité pour ceux prêts à entrer sur le marché. Selon Brice Cardi, président du réseau L’Adresse, l'acquisition d'un bien immobilier dans les conditions actuelles permet non seulement de se constituer un capital mais aussi de bénéficier d'une marge de négociation plus importante. Toutefois, pour maximiser l'avantage d'un tel investissement, une nouvelle baisse des taux d'emprunt serait nécessaire, rendant la renégociation des conditions de crédit ou le rachat de crédit plus attractifs dans l'avenir.

Le secteur immobilier, bien que montrant des signes de reprise potentielle grâce à la baisse des taux d'emprunt et à l'ajustement des prix, reste soumis à l'évolution de la politique monétaire européenne et à l'inflation. Les professionnels soulignent l'importance d'une baisse supplémentaire des prix pour dynamiser le marché, tandis que les acheteurs potentiels observent avec prudence, espérant des conditions encore plus favorables.