Michel-Édouard Leclerc sème la zizanie aux États généraux de l'alimentation




Le 28 Septembre 2017, par Aurélien Delacroix

Michel-Édouard Leclerc n'y est pas allé de main mort, alors que les États généraux de l'alimentation se sont ouverts. Sur son blog, le patron de l'enseigne du même nom prévient : sous prétexte d'aider les agriculteurs, les prix de milliers d'articles alimentaires vont augmenter de 5 à 15%.


Le distributeur craint que ces États généraux aient pour conséquence une forte augmentation des prix. Ces derniers ont pour objectif de trouver des solutions afin d'améliorer les revenus des agriculteurs. Parmi les solutions envisagées, l'encadrement des promotions ainsi qu'une hausse du seuil de revente à perte (SRP) qui pourrait s'échelonner entre 12 à 17%. Michel-Édouard Leclerc craint que ces mesures pèsent sur le prix des produits vendus aux consommateurs.

Mais d'après les participants aux États généraux, ces dispositifs ne feront guère varier les prix. Un industriel évoque une inflation globale de 0,05% dont l'impact serait quasi-nul. Pour Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA (agriculteurs), les déclarations du distributeur sont fausses : « ce n'est pas normal qu'il essaye de brandir le chiffon rouge de cette façon-là », s'est-elle insurgée au micro de RTL. Michel-Edouard Leclerc n'est pas le » défenseur des agriculteurs », « il a plutôt contribué à beaucoup nous enterrer depuis longtemps ».

Selon ses calculs, les mesures discutées durant les États généraux ne représenteront que quelques centimes supplémentaires sur le prix d'un litre de lait. « De l'ordre de 1 à 1,5% », mais certainement pas 15% comme l'a écrit le patron de Leclerc. Ces réflexions sur l'alimentation s'achèveront mi-décembre avec un rendu des conclusions. Le président de la République est attendu le 11 octobre.


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