Migrants et réfugiés : l’Italie gronde




Le 15 Juin 2015, par Aurélien Delacroix

L’Italie ne saurait accueillir toute la misère du monde. Matteo Renzi, le Premier ministre du pays, est las de l’apathie qui règne en Europe sur cette question douloureuse. Il menace d’un plan B dont on ne sait rien, mais « fera du mal à l’Europe ».


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Depuis le début de l’année, 57 000 réfugiés et migrants ont été secourus par l’Italie alors qu’ils naviguaient sur des embarcations de fortune. Sur l’ensemble de l’année dernière, ils avaient été 54 000… Le problème est donc très sérieux, en témoigne ces migrants bloqués aux frontières française et autrichienne.

Matteo Renzi, dont le pays soutient pratiquement seul, avec la Grèce, l’effort européen en la matière, exige la solidarité des pays membres. Le programme de répartition des migrants, qui consiste à répartir 24 000 réfugiés entre tous les pays de l’UE hors Italie et Grèce, a du mal à faire consensus. Hors, la Commission voudrait que les pays s’engagent à prendre en charge 40 000 migrants…

Devant les difficultés politiques soulevées par ce débat, les États ont bien du mal à s’entendre, et pendant ce temps l’Italie reste seule à devoir gérer cet afflux de migrants. Les textes devront évoluer, estime Renzi, comme ils l’ont fait lorsque les contrôles aux frontières ont été rétablis.


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