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L'embargo russe sur les produits agro-alimentaires européens devrait ainsi représenter un manque à gagner de 5 milliards d'euros pour le secteur (et jusqu'à un milliard rien que pour la France). Autre écueil : le sort des deux Mistral actuellement construits sur le chantier naval de Saint-Nazaire sont désormais dans la balance.
Le contrat entre la France et la Russie, d'un montant de 1,2 milliard d'euros, a été signé en 2011. Il prévoit la fourniture par la France de deux bâtiments militaires de type Mistral (BPC, bâtiment de projection et de commandement), dont le premier qui aurait dû être livré d'ici au 1er novembre. Ce ne sera pas le cas, du moins pas dans l'immédiat : l'Elysée a fait savoir qu'il ne donnait pas l'autorisation au navire de rejoindre son port d'attache.
Et il en ira ainsi tant que les événements en Ukraine ne se seront pas calmés. Un cessez-le-feu a été signé par les deux parties, mais ce n'est pas de nature à assouplir la position de la France, pour qui « les actions menées récemment par la Russie dans l'est de l'Ukraine contreviennent aux fondements de la sécurité en Europe ».
La France avait maintenu jusqu'à présent la livraison du premier bâtiment malgré la pression américaine et britannique. De son côté, la Russie va sans doute réclamer des dommages et intérêts.