Mobilisation faible pour la troisième journée de mobilisation contre les ordonnances




Le 19 Octobre 2017, par Aurélien Delacroix

C'était jour de mobilisation pour la CGT, Solidaires et une partie des fédérations CFE-CGC. Ces organisations s'opposent toujours aux ordonnances réformant le code du travail, mais l'unité syndicales n'est pas au rendez-vous.


C'était à Marseille que Philippe Martinez, le leader de la CGT, avait décidé de manifester ce jeudi 19 octobre. Il a assuré qu'il être déterminé à aller jusqu'au bout, que cette troisième journée de mobilisation nationale n'était pas la dernière, et qu'il fallait continuer à expliquer, à développer « l'ensemble des préoccupations » touchant aux réformes du code du travail par ordonnances. L'appel a été relativement peu entendu : à Marseille, la police a compté 3 000 personnes dans les rues (20 000 selon la CGT), contre 7 500 le 12 septembre (toujours selon la police, 60 000 selon le syndicat), première journée de mobilisation.

À Paris, le défilé a rassemblé seulement 5 500 participants selon les décompte de la police (25 000 pour le syndicat). Autant dire que le mouvement s'essouffle sérieusement. Le volontarisme de Philippe Martinez et de la CGT ne suffira sans doute pas à relancer la contestation contre des ordonnances qui ont été signées par Emmanuel Macron, pour lesquelles les décrets d'application sont en train d'être publiés. Les différentes mesures seront appliquées au début de l'année prochaine.

Laurent Berger, le patron de la CFDT, avait refusé de participer à ces rassemblements. Il craignait une « démonstration de faiblesse » : il semble bien que ce soit le cas. « Le mécontentement, il est là. Il faut fédérer, faire converger ce mécontentement pour que la mobilisation continuer de s'amplifier », continue pourtant de déclarer Philippe Martinez. Mais il donne maintenant l'impression d'être le dernier à y croire. Les prochaines réformes occupent maintenant les esprits, notamment l'assurance-chômage, plus que les ordonnances.