Moins de transactions immobilières en 2022




Le 19 Décembre 2022, par François Lapierre

Moins de transactions immobilières en 2022 que l'an dernier, et des prix qui augmentent légèrement au troisième trimestre, c'est le bilan provisoire des notaires.


Un volume de transactions immobilières en recul, mais toujours très élevé

Le nombre de transactions immobilières dans le logement ancien devrait avoisiner 1,1 million cette année, selon le Conseil supérieur du notariat. Fin septembre 2021, sur 12 mois glissants, le nombre de ces transactions avait été d'1,2 million. Pour les notaires, le résultat provisoire pour 2022 demeure exceptionnellement élevé, même s'il est en baisse légère. 2021 a en effet été exceptionnel en la matière, et 2022 n'en sera pas si éloigné.

Ce recul s'explique par la hausse des taux d'intérêts (2,09% en octobre 2022) ainsi que par les prix de l'immobilier ancien qui a beaucoup augmenté. Les ménages peuvent espérer acheter un logement de 80 mètres carrés en 2022, en s'endettant sur 20 ans et avec une mensualité équivalent à un tiers du revenu disponible. C'est 4 mètres carrés de moins qu'en 2021. Et le Conseil relève qu'il s'agit de la plus forte baisse en 10 ans.

Recul des prix à Paris

Au troisième trimestre, les notaires ont enregistré des hausses de prix annuelles de 4% en moyenne pour l'immobilier ancien, avec une grosse différence entre l'Ile-de-France (+0,2%) et le reste de la France (+7,1%). Par rapport au deuxième trimestre cependant, les prix n'ont progressé que de 0,9%. En termes de prix au mètre carré, Paris conserve évidemment la tête avec une moyenne à 10.950 euros, soit une baisse au prix du mètre carré médian de 1% sur un an. 

Sur les 18 communes examinées, Paris est la seule à voir le prix du mètre carré diminué. Saint-Étienne, tout en bas du classement des grandes villes, affiche un prix au mètre carré médian de 1.170 euros. Enfin, les notaires ont observé que les ventes de logements étiquetés « F » ou « G », autrement dit les passoires thermiques, ont représenté 17% des ventes au troisième trimestre (+6 points en un an). Des logements qui ne pourront plus être loués dans les prochaines années.