Naf Naf trouve un repreneur, 80% des emplois maintenus




Le 22 Juin 2020, par La rédaction

Le groupe Naf Naf connaît son repreneur. L'enseigne de prêt-à-porter s'était placée en redressement judiciaire au mois de mai, après avoir essuyé de grandes difficultés dues à la crise du coronavirus.


Une reprise socialement mieux disante

Sy International reprend l'enseigne Naf Naf, a statué le tribunal de commerce de Bobigny, comme le rapporte Les Echos. Sy Corporate France, la filiale du groupe, conserve 125 boutiques sur un réseau qui en compte 160, il garde aussi les 75 points de vente affiliés. 80% des emplois sont préservés, soit 944 sur des effectifs de 1.170 salariés. Le groupe de l'homme d'affaires franco-turc Selçuk Yilmaz, qui avait déjà repris Sinequanone en fin d'année dernière, était en compétition avec l'entreprise Beaumanoir. Cette dernière, qui proposait la reprise de 700 postes environ, s'est dit déçue de la décision du tribunal, mais elle souhaite une « bonne continuité [à Naf Naf] et à ses équipes ». Beaumanoir reste à l'affût des évolutions du marché textile, en plein bouleversement depuis plusieurs mois.

Sy Corporate France est un des principaux fabricants de Naf Naf. Avec cette nouvelle enseigne dans sa manche, l'entreprise entend poursuivre une stratégie de développement verticale qui lui permet de contrôler l'ensemble des métiers, « des enseignes de distribution à son activité première de fabrication ». C'est un des arguments qui ont joué en la faveur de la proposition de Sy International. D'ailleurs, la banque Wingate qui était chargée de trouver un candidat pour la reprise, s'est félicité du choix par le tribunal d'une « alliance stratégique ».

Stratégie verticale

Naf Naf a été fondée en 1973. L'enseigne est présente dans une vingtaine de pays. En 2018, l'entreprise devenait la propriété d'un consortium menée par le groupe chinois La Chapelle. Mais cette structure n'a pas tenu face aux difficultés endurées par Naf Naf ces deux dernières années. La fermeture des magasins pour enrayer l'épidémie de coronavirus aura été la difficulté de trop.

Luc Mory, le patron de Naf Naf, se dit « particulièrement triste » pour les salariés qui ne seront pas maintenus en poste. Mais il se réjouit que le tribunal ait choisi l'offre « la meilleure socialement et financièrement ». Selon lui, l'association d'un fabricant avec le savoir-faire de la marque est « innovante » et elle représente une « solide garantie de pérennité ».


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