Négociations difficiles pour sauver les régimes de retraite complémentaire




Le 17 Février 2015, par Aurélien Delacroix

L’âge de départ à la retraite sera une fois de plus au centre du jeu entre les syndicats et le patronat. Des négociations vont en effet débuter afin de préserver l’équilibre des deux régimes de retraite complémentaire des salariés du privé.


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Les partenaires sociaux en charge de l’Arcco pour les salariés et de l’Agirc pour les cadres ont besoin de trouver 5,5 milliards d’euros dans les quatre prochaines années pour espérer équilibrer les comptes de ces deux organismes. Vieillissement de la population oblige, ces derniers versent plus de pensions qu’ils ne récupèrent de cotisations; le résultat est simple : ces régimes sont donc déséquilibrés.

Une des solutions préconisés par les syndicats est d’augmenter les cotisations… ce dont le patronat ne veut pas entendre parler. Les patrons voudraient plutôt mettre sur la table le recul de l’âge auquel les salariés peuvent prétendre à leurs droits à la retraite complémentaire. L’idée serait de repousser cet âge de deux ans, soit à 64 ans pour l’ouverture des droits, et 69 ans pour toucher une pension à taux plein.

Cette proposition ne fait pas que des heureux, on s’en doute, auprès des syndicats. La CGC, qui veut absolument sauver l’Agirc, a une solution médiane à proposer sur laquelle tout le monde pourrait s’entendre autour de la table : mettre en place une décote temporaire, fixée entre deux et trois ans. Le salarié qui prendrait sa retraite à 62 ans touchera une retraite taux plein trois ans plus tard, par exemple.

Il faudra toutefois trouver des solutions qui tiendront la route plutôt que des rustines, préviennent tous les participants au moins d’accord sur un point.


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