Nissan exige un rééquilibrage des forces dans l'alliance avec Renault




Le 29 Novembre 2015, par Aurélien Delacroix

Nissan a très peu apprécié de voir l'État français augmenter sa participation dans le capital de l'alliance Renault-Nissan. Le constructeur japonais, autrement plus en forme que son partenaire française, va réunir son conseil d'administration ce lundi 30 novembre afin de mettre sur la table des conditions « non négociables », rapporte le Journal du Dimanche.


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Nissan devrait ainsi exiger de posséder un droit de vote chez Renault — malgré ses 15% de participation au capital de l'entreprise française, le japonais ne peut pas peser sur les décisions stratégiques. Il est même possible que Nissan réclame des droits de vote double, comme la loi Florange sur les actionnaires de long terme l'y autorise.

Le constructeur nippon veut également que l'État français abaisse sa participation à 15% du capital, comme le gouvernement s'y était d'ailleurs engagé après la prise de participation de 4% supplémentaires au printemps.

En revanche, Nissan accepterait de voir l'État français concentrer 28% des droits de vote pour 15% du capital. Si l'entreprise japonaise admet que l'alliance conclue avec le français a permis de redresser les comptes du groupe, « aujourd'hui, sur les 8,5 millions de voitures vendues par l'alliance, moins de trois millions sont produites par Renault », indique une source citée par l'hebdomadaire.


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