Nissan repousse une nouvelle offre de fusion avec Renault




Le 23 Avril 2019, par Aurélien Delacroix

Renault et Nissan n’iront pas plus loin que l’Alliance que les deux constructeurs automobiles forment depuis 1999. Le partenaire japonais aurait repoussé une nouvelle proposition de fusion.


En 1999, Renault volait au secours de Nissan, qui était alors en grande difficulté. Une alliance entre les deux constructeurs a alors été mise sur pied : le groupe français détient 43,4% du capital de son partenaire japonais, tandis que Nissan obtient 15% du capital de Renault, sans droit de vote. En 2016, l’alliance s’est élargie à Mitsubishi. Mais durant toutes ces années pendant lesquelles les entreprises ont fonctionné ensemble, les rumeurs d’une fusion n’ont cessé d’émerger. À force de travailler ensemble et de mutualiser les ressources, il parait assez logique de faire un nouveau pas en avant.

Mais Nissan s’y est toujours opposé, et c’est encore le cas de la dernière offre en date, rapporte le quotidien Nikkei. L’intégration plus poussée entre les différents niveaux de management devrait rester lettre morte, une fois encore. En demandant une fusion des équipes de gestion, Renault pense que les deux entreprises bénéficieront d’une optimisation des synergies. Mais du côté de la direction de Nissan, on estime que les termes de l’Alliance sont au bénéfice du partenaire français ; une plus grande intégration serait une manière d’entériner l’inégalité de traitement, selon le constructeur.

Difficile dans ces conditions de rapprocher encore plus les deux entreprises. Nissan est particulièrement remonté contre Carlos Ghosn, ex-président des constructeurs automobiles et architecte de l’Alliance. Si la structure a été récemment revue et équilibrée, Renault a conservé sa position au sein du capital de Nissan. Or, ce dernier demande une meilleure relation capitalistique.


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