Nokia va supprimer davantage d'emplois en France




Le 7 Septembre 2017, par Aurélien Delacroix

La France va payer un lourd tribut dans le programme de transformation de Nokia. Le géant finlandais a précisé ses intentions et ce sont 600 postes qui seront supprimés dans l'Hexagone d'ici à 2019.


Ce plan de réorganisation, dévoilé en avril 2016 afin de permettre au groupe d'économiser de l'argent (1,2 milliard d'euros en année pleine à partir de 2018) va surtout concerner les sites de Lannion, de Boulogne et de Paris-Saclay. La recherche et développement, Alcatel Submarine Networks ainsi que RFS seront eux épargnés. Ce chiffre de 600 postes est supérieur aux 411 suppressions qui avaient été évoqués pour la France l'an dernier. Cette « transformation » s'inscrit dans un programme qui va toucher 10 000 à 15 000 postes partout dans le monde.

Ce plan de réorganisation avait été annoncé alors que Nokia venait d'acquérir Alcatel-Lucent, accroissant donc sa présence en France. Le groupe avait dans la foulée décidé de fermer les sites d'Asnières (Nokia) et de Boulogne (Alcatel), soit essentiellement les activités de support. Mais depuis, l'entreprise a revu à la hausse ses objectifs en matière d'économies : elle est passée de 900 millions d'euros à 1,2 milliard. Dans ce cadre, il paraissait inévitable que la France soit plus touchée que l'an dernier. Mais cela risque bien de poser des problèmes à la direction de Nokia.

Non seulement les syndicats sont vent debout contre ces suppressions d'emplois, mais Bercy aussi veut avoir son mot à dire. Le ministère de l'Économie va mettre en place un comité de suivi des engagements de Nokia (le groupe ayant promis d'embaucher 500 employés en R&D d'ici la fin de l'année prochaine). L'entreprise a promis des mesures d'accompagnement et entend préciser ses intentions à partir du 18 septembre, soit au début de la phase de consultations.


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