Nouveau coup dur pour Uber




Le 18 Juin 2015, par Aurélien Delacroix

Uber a beau être une des plus belles success stories de l’industrie internet, et un des fers de lance de la nouvelle économie, l’entreprise n’est pas à l’abri d’un coup dur.


© Shutterstock/EconomieMatin
Uber, spécialiste du transport en VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur), a essaimé partout dans le monde, enfin… là où l’entreprise a été autorisée à exercer, les villes et certains gouvernements, chauffés à blanc par leurs industries du taxi traditionnelles, ayant en effet interdit à la société de venir bousculer le marché du transport de passagers.

Mais le coup le plus rude est venu de Californie, l’État américain qui a vu naître Uber. Un tribunal de San Francisco a en effet tranché un litige qui opposait une conductrice Uber à l’entreprise. Celle-ci estimait que son contrat de travail devait être requalifié : de travailleur occasionnel, elle voulait obtenir un vrai contrat de travail et donc, devenir employé d’Uber.

Or, Uber se dépeint comme une plateforme de mise en relation entre chauffeurs indépendants et passagers. L’entreprise compte 1 000 employés dont la plupart travaillent au siège de San Francisco. Les conducteurs n’ont, d’après Uber, aucune obligation ni horaires de travail… Mais si un chauffeur ne travaille pas pendant 180 jours de suite, il est radié.

En donnant raison à cette conductrice, la justice californienne ouvre la porte à une jurisprudence qui pourrait devenir fatal pour Uber car l’entreprise serait amené à salarier tous ses chauffeurs — il y en a 160 000 rien qu’aux États-Unis…


Tags : uber