Nouveau défaut de paiement pour l'Argentine




Le 31 Juillet 2014, par Aurélien Delacroix

L'Argentine est de nouveau en défaut de paiement. Le gouvernement n'a pas trouvé d'accord avec les fonds vautours qui lui réclamaient le remboursement à 100% de leurs créances acquises à vil prix lors de la précédente faillite du pays, au début des années 2000.


(c) Shutterstock/EconomieMatin
Pas de terrain d'entente donc entre l'Argentine et ces fonds spéculatifs américains NML et Aurelius, qui demandaient 1,3 milliard de dollars contre leur 1% de dette. Un juge américain, Thomas Griesa, avait condamné le pays à rembourser ces fonds avant le 30 juillet. 
 
Le pays estime qu'il s'agit non seulement d'extorsion, mais aussi d'un premier pas très dangereux vers de possibles réclamations des autres détenteurs de créances. À terme, le chiffre de 130 milliards de dollars a circulé, une somme que le pays ne peut pas se permettre de débourser (ses réserves se montent à 30 milliards…)
 
L'Argentine demandait un délai jusqu'en janvier, où le gouvernement aurait retrouvé un peu d'air et d'argent, mais rien n'y a fait : malgré des négociations de dernière minute à New York, le pays a refusé de payer et se retrouve depuis ce jeudi en défaut de paiement. « « L'Argentine est prête à dialoguer, à trouver un consensus. Nous allons chercher une solution juste, équilibrée et légale pour 100 % de nos créanciers » avait indiqué Axel Kicillof, le ministre de l'Économie argentin qui a fait le voyage de la dernière chance à New York.
 
Cette absence d'accord signifie donc un nouveau défaut de paiement pour l'Argentine, avec des conséquences qui pourraient être particulièrement lourdes pour le pays.