Nouveau record pour la dette privée en France




Le 21 Aout 2019, par Aurélien Delacroix

L'endettement privé en France a fortement progressé au premier trimestre. Les ménages et les entreprises non financières ont continué de s'endetter.


La dette privée en France s'approche des 3 000 milliards d'euros, ce qui représente 133,2% du PIB de l'Hexagone, selon des données de la Banque de France. L'augmentation de l'endettement des ménages et les entreprises non financières au premier trimestre s'établit à 4,6 points par rapport aux trois premiers mois de l'année dernière. En Allemagne, cette même dette pèse moins lourd qu'en France par rapport au produit intérieur brut du pays (elle en représente tout de même 92,4%), mais elle augmente tout de même de 2,8 points. La France et l'Allemagne, les deux plus importantes économies de la zone euro, vont à l'inverse d'autres pays : en Espagne, la dette privée est en recul de 3,9 points ; en Italie, elle baisse de 0,9 point.

La dette privée dans la zone euro représentait en moyenne 118,7% du PIB au premier trimestre, un chiffre en baisse de 0,3 point. Ailleurs, la tendance est aussi à la baisse : -18 point au Royaume-Uni, -0,6 point aux États-Unis. Si les ménages et les entreprises empruntent toujours davantage des deux côtés du Rhin, c'est que la France et l'Allemagne bénéficient de taux d'intérêt particulièrement bas. 

Les particuliers peuvent emprunter facilement pour acquérir des biens immobiliers (le taux d'intérêt est de 1,2% actuellement), les entreprises peuvent même s'endetter à des taux négatifs — ce qui est le cas aussi pour les États. Le taux d'endettement des ménages atteint 60% en France, contre 79,3% pour les entreprises. En Allemagne, la dette des ménages s'établit à 53%, pour 39,4% pour les entreprises non financières. 


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