Nouveau sursis pour GM&S




Le 24 Juillet 2017, par Aurélien Delacroix

Le feuilleton GM&S se poursuit et il joue avec les nerfs des 277 salariés de l’usine basée à La Souterraine, dans la Creuse. Le tribunal de commerce de Poitiers repousse son jugement au 31 juillet.


C’est aujourd’hui lundi 24 juillet que le tribunal de commerce de Poitiers aurait dû donner sa décision concernant la reprise de l’équipementier automobile. Il faudra patienter une semaine de plus, le tribunal ayant accordé un délai supplémentaire pour poursuivre son activité. Surtout, c’est du temps en plus qui va permettre de peaufiner une offre de reprise ferme et définitive.

 

C’est GMD qui devrait reprendre GM&S, mais le dirigeant Alain Martineau semble jouer la montre pour obtenir le meilleur accord possible. Plusieurs points n’ont ainsi pas été éclaircis, à l’image du bail de l’usine et le financement de l’activité jusqu’à la fin du mois d’août. L’usine a besoin d’investissements pour remettre à niveau ses équipements, mais GMD ne veut pas mettre les 15 millions d’euros de sa poche. Il en va de même pour les commandes que les clients de GM&S, sous pression du ministère de l’Économie, ont accepté de passer : 22 millions d’euros sur les cinq prochaines années pour Renault et le groupe PSA.

 

Reste également le problème humain. Car GMD ne s’est pas engagé à reprendre tous les salariés, loin de là. Sur les 277 employés de l’usine, seuls 120 seraient conservés en l’état actuel du dossier de reprise. D’ici le 31 juillet, le repreneur devra avoir éclairci toutes les zones d’ombre. Dans le cas contraire, le tribunal de commerce de Poitiers pourrait bien prononcer la liquidation de l’entreprise, ce qui serait un choc pour les salariés et le département de la Creuse bien sûr, mais aussi pour le gouvernement qui a fait de GM&S un dossier emblématique de sa politique industrielle.

 


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