Nouvelle déception pour Uber en Bourse




Le 14 Mai 2019, par François Lapierre

Durs, durs les premiers pas d’Uber en Bourse. Le service de mise en relation avec les VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) a connu deux premières journées très difficiles à Wall Street.


Vendredi dernier, Uber se lançait finalement en Bourse, après des mois voire des années d’attente. Malheureusement pour l’entreprise, cette introduction à Wall Street s’est mal déroulée : l’action, pourtant proposée à un prix quasiment « plancher » par rapport aux estimations (45 dollars), a perdu 7,6% vendredi. Le deuxième jour de cotation du titre ce lundi a été pire, avec une perte de 11,26%, à 36,88 dollars. C’est bien simple, en deux jours, le groupe a perdu 20 milliards de dollars de valeur boursière, sa valorisation étant désormais de 62,1 milliards. Il y a un mois, Uber était valorisée par les économistes à hauteur de 100 milliards… On comprend dès lors la déception des investisseurs, mais aussi des dirigeants de l’entreprise.

La dégringolade d’Uber a entraîné Lyft dans sa chute. Les deux rivaux, qui se sont lancés en Bourse à quelques semaines d’écart, ne sont à la fête ni l’un, ni l’autre. Lyft perdait 7,4% vendredi, la société affichait une perte supplémentaire de 6,5% ce lundi. Depuis son lancement à Wall Street fin mars, cette entreprise a perdu un tiers de sa valeur… Ce qui heurte les investisseurs avec Uber et Lyft, c’est que les perspectives de rentabilité semblent très loin. Uber a ainsi perdu un milliard de dollars au premier trimestre, pour 3 milliards de chiffre d’affaires.

Les investisseurs craignent également que l’argent frais levé en Bourse ne serve finalement qu’à financer les promotions offertes aux utilisateurs des deux entreprises, qui se sont lancés dans une bataille féroce aux États-Unis afin de devenir la plateforme de mise en relation la plus utilisée. Or, ces entreprises ont également besoin de financer des investissements, notamment dans la conduite autonome, un secteur qui coûte très cher.


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