Nouvelle hausse des taux d'intérêt par la Banque centrale européenne




Le 16 Juin 2023, par La rédaction

Pour la huitième fois consécutive, la Banque centrale européenne a décidé de rehausser ses taux d'intérêt dans le but de contrôler l'inflation. Cette décision survient alors que l'inflation en zone euro reste élevée et que les prévisions économiques sont modestes.


Une hausse des taux d'intérêt anticipée par les marchés

La BCE a annoncé une nouvelle hausse de ses taux d'intérêt de 0,25 point, portant son taux de dépôt à 3,5%, le plus haut niveau depuis 22 ans. Cette mesure était largement anticipée par les marchés. Cette décision intervient dans un contexte d'inflation soutenue. La Banque centrale européenne prévoit que l'inflation globale en zone euro s'établira en moyenne à 5,4% en 2023, 3% en 2024 et 2,2% en 2025, se rapprochant ainsi de l'objectif à long terme de 2%. Parallèlement, la croissance du PIB devrait être de 0,9% cette année, en dessous de la prévision précédente de 1,0%, puis de 1,5% en 2024 et 1,6% en 2025.

Selon le communiqué de la BCE, les futures décisions du Conseil des gouverneurs viseront à fixer les taux d'intérêt directeurs de la BCE à des niveaux suffisamment restrictifs pour assurer le retour de l'inflation à l'objectif de 2% à moyen terme. Le Conseil de la BCE a également confirmé la fin des réinvestissements dans le cadre de l'Asset Purchase Programme (APP), un programme qui s'élève à près de 3.200 milliards d'euros. Cette décision avait été annoncée précédemment et ne surprendra donc pas les marchés.

Nouvelle hausse en préparation

Dans le contexte d'une pause dans le cycle d'augmentation des taux de la Réserve fédérale américaine, les observateurs se demandent combien de temps les taux resteront élevés en zone euro. Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a annoncé qu'il est très probable que la BCE continue d'augmenter ses taux en juillet, affirmant que la banque centrale n'avait pas encore atteint son objectif.

L'inflation dans la zone euro reste à un niveau plus élevé qu'aux États-Unis, même si l'exclusion des produits alimentaires non transformés et de l'énergie révèle un ralentissement de la croissance des prix. Cette situation encourage la BCE à persévérer dans sa politique d'augmentation des taux, surtout après avoir été prise de court par l'envolée des prix et avoir commencé à augmenter ses taux avec quelques mois de retard par rapport aux autres grandes institutions émettrices.