Nucléaire : l’EPR de Flamanville pourrait subir un nouveau délai




Le 30 Janvier 2019, par La Rédaction

Le démarrage de l’EPR de Flamanville devrait connaitre un nouveau retard. L’Autorité de sûreté nucléaire a relevé des écarts de qualité dans les soudures de la centrale de nouvelle génération.


L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait alerté EDF sur la présence de ces soudures en avril dernier. L’électricien avait alors décidé de repousser d’un an le démarrage de l’EPR au dernier trimestre 2019. Mais EDF n’a pas prévu de revoir huit de ces soudures situées difficiles d’accès, même si ces dernières présentent des écarts de qualité. L’ASN a demandé à l’entreprise de démontrer, « sur la base de calculs et d'essais mécaniques », que ces soudures ont un niveau de qualité suffisant, a expliqué le président de l’Autorité Bernard Doroszczuk au Monde.

L’ASN attend ce complément d’information d’EDF avant de donner son avis au début du mois de mai. « Si, à l'issue de l'instruction, l'ASN estimait que les justifications fournies par EDF (...) n'étaient pas suffisantes et qu'il fallait reprendre ces huit soudures, les délais aujourd'hui envisagés par EDF pour la mise en service de l'EPR ne pourraient pas être respectés », explique le président du gendarme du nucléaire en France. L’Autorité, qui présentait ses vœux à la presse, a par ailleurs estimé que le niveau de la sûreté nucléaire était « satisfaisant ».

En revanche, deux « points de vigilance » ont été relevés par l’ASN. Le premier porte sur la conduite des projets de reprise et de conditionnement des déchets, ainsi que sur les moyens qui y sont consacrés par la filière nucléaire. L’état des installations, leur maintenance et la maîtrise de leur vieillissement sont également au cœur des préoccupations de l’Autorité, qui a relevé un nombre trop important d’écarts.


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