OCDE : la pression fiscale est plus forte en France qu’ailleurs




Le 10 Décembre 2018, par Aurélien Delacroix

C’est l’étude qui tombe au plus mal, alors qu’Emmanuel Macron et le gouvernement tentent de se dépêtrer du mouvement des « gilets jaunes ». L’OCDE tend en effet à l’exécutif un trophée dont aucun pays ne voudrait !


En pleine crise des « gilets jaunes » sur le pouvoir d’achat et le ras-le-bol fiscal, l’OCDE a publié la semaine dernière une étude sur les impôts. D’où il ressort que la pression fiscale est la plus forte en France que partout ailleurs : en 2017, les recettes fiscales représentaient dans l’Hexagone 46,2% du PIB, contre 45,5% l’année précédente. Ce faisant, la France passe devant le Danemark (46%). L’Italie est troisième, avec 42,4%. Tout en bas du classement, on trouve l’Amérique du Nord : le Canada avec 32,2%, les États-Unis avec 27,1%, et le Mexique avec 16,2% seulement.

La moyenne des recettes fiscales dans l’ensemble de l’Organisation de coopération et de développement économique s’établit pour l’an dernier à 34,2% du PIB, soit 0,2 point de plus qu’en 2016. La pression fiscale n’a jamais été aussi élevée depuis 1965 dans les 21 pays de l’OCDE. La France est plombée par le niveau des cotisations fiscales, qui pèsent 36,8% des différents impôts qui pèsent sur les contribuables et des entreprises ; la moyenne est de 10 points inférieure (26,2%).

Ce niveau de prélèvements permet à la France de conserver son modèle social plus généreux que dans bien d’autres pays (la France est dans le top 15 des meilleurs systèmes de santé). L’impôt sur le revenu est plutôt moins élevé en France (il représente 18,8% de la pression fiscale) que partout ailleurs (23,8%) ; c’est le cas aussi pour les taxes sur la consommation (TVA, carburants…), qui pèsent 24,4% en France, contre 32,7% en moyenne dans l’OCDE.