Orange, Bouygues : la fin des négociations




Le 3 Avril 2016, par Aurélien Delacroix

Il n'y aura pas de consolidation du marché français de la téléphonie mobile. Du moins, pas tout de suite. Orange et Bouygues Telecom ont acte, ce vendredi 1er avril, l'échec des négociations qui duraient depuis trois mois.


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Ces discussions devaient prendre fin le 31 mars, mais elles ont duré une journée de plus… qui n'a servi à rien. Malgré les efforts de Stéphane Richard, le PDG d'Orange, l'échafaudage complexe qui aurait supprimé Bouygues Telecom du marché a rencontré un écueil de taille : l'État.

L'État possède en effet 23% du capital d'Orange, et il voyait d'un mauvais œil l'arrivée d'un nouvel actionnaire puissant dans le capital du premier opérateur français (Bouygues en aurait détenu 12%). Les exigences posées par Emmanuel Macron, le ministre de l'Économie, pour accepter une opération à 10 milliards d'euros étaient intenables pour Bouygues : interdiction de monter au capital d'Orange pendant 7 ans, pas de droits de vote double durant dix ans.

De plus, les deux autres opérateurs concurrents ont posé leurs conditions. Free et SFR se seraient partagés les réseaux, les boutiques et les clients de Bouygues Telecom contre de confortables chèques (2,5 milliards pour Free, 3,5 milliards pour SFR). Mais Xavier Niel, patron de Free, a posé d'ultimes exigences comme la possibilité d'exploiter le réseau d'Orange jusqu'en 2021. Les conseils d'administration, réunies vendredi soir, n'avaient plus d'autres choix que d'abandonner les discussions. Jusqu'à la prochaine fois ?


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