Orange : la bataille de la présidence du groupe




Le 31 Mars 2022, par Aurélien Delacroix

La nouvelle direction d'Orange se dessine, après le départ contraint de Stéphane Richard. Si la nouvelle direction générale est connue, le rôle de président pose encore des soucis…


Gouvernance dissociée

Stéphane Richard n'a pas eu d'autre choix que de se démettre de ses fonctions de président d'Orange, suite à la décision de justice concernant l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais. En amont, la direction de l'opérateur historique avait décidé de mettre en place une gouvernance dissociée, autrement dit une direction générale et une présidence. Pour le premier rôle, c'est Christel Heydemann qui a été choisie fin janvier. Elle prendra son poste le 4 avril.

La nouvelle directrice générale est associée de près au processus de sélection du président, qui devrait échoir à Jacques Aschenbroich, le président de Valeo qui a abandonné tout rôle opérationnel au sein de l'équipementier automobile en début d'année. Il a le soutien de l'État, premier actionnaire d'Orange, ce qui devrait lui permettre d'obtenir la validation du conseil d'administration.

Les salariés actionnaires se rebiffent

Par contre, le vote des actionnaires risque d'être plus difficile à obtenir. À 67 ans, Jacques Aschenbroich va en effet dépasser la limite d'âge fixée à 70 ans au cours de son mandat de quatre ans. La direction d'Orange propose aux actionnaires de voter une résolution qui permettra de terminer au-delà de l'âge limite, mais les salariés actionnaires, qui représentent 10% des droits de vote, ont l'intention de voter contre.

Pour modifier les statuts d'Orange, il faut décrocher le vote de la majorité des deux tiers. Si le soutien de l'État (29% des droits de vote) ne posera aucun problème, celui des salariés actionnaires pourrait manquer à l'appel. La réunion annuelle des actionnaires de l'opérateur, prévue le 19 mai, risque donc d'être compliquée pour le futur (ex ?) président du groupe…


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