Paris ouvrira ses adresses web à une centaine de chanceux




Le 19 Décembre 2013, par

La Mairie de Paris a lancé, plus tôt en 2013, un projet pour une nouvelle extension d’adresse internet : le .paris. Une manière de rendre un peu plus élitiste Internet et de « géolocaliser », en quelques sorte, les sites internet liés à la Ville de Paris, que ce soient des entreprises, des associations ou des Start-up.


cc/flickr/Skley
Les dépôts de candidatures ont été nombreux et, d’ailleurs, la Mairie a décidé de repousser la date limite à fin janvier 2014 afin d’accueillir les retardataires. Puis elle choisira les quelques dizaines d’entités qui pourront, fin mai 2014, obtenir en avant-première les adresses .paris. Une condition fondamentale à l’acceptation du dossier : apporter un contenu innovant.

Naturellement, être parmi les cent premiers qui auront l’adresse .paris n’est pas gratuit. Si les petites entreprises, les associations et les Start-up ne devront débourser qu’un prix modeste (mais non communiqué), ce sont les grandes sociétés qui vont devoir mettre la main dans le portefeuille. Pour elles, c’est une participation minimum de 100 000 euros qui est demandée. Mais le prestige pour certaines marques comme Dior, Louis Vuitton et autres d’avoir une adresse en .paris n’a sans aucun doute pas de prix.

Mais après une période d’exclusivité qui devrait durer toute l’année 2014, les adresses web avec cette nouvelle extension très parisienne seront ouvertes au public, avec les modalités classiques d’obtention d’une adresse web.

Et Paris n’est pas la seule ville qui s’est lancée dans l’aventure. Près de 2 000 propositions de nouvelles adresses ont été déposées. Des villes, comme Berlin ou Rome, devraient elles aussi lancer leurs .berlin et .roma.

A côté de cela, de nouvelles extensions plus générales feront aussi leur apparition dans les années à venir : .pay, .hotels…

Mais le plus étonnant, ce sont les nouvelles extensions liées aux entreprises comme SFR, Canal+ et autres géants qui veulent protéger leur marque. Afin que personne d’autre ne puisse déposer une extension d‘adresse web avec leur nom, ils ont eux-mêmes demandé à l’avoir. Des adresses qui ne seront probablement jamais utilisées, et surtout pas par des particuliers.


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur