Paris veut séduire les banquiers installés à Londres




Le 9 Juillet 2017, par Aurélien Delacroix

Paris a bien l'intention de devenir une place forte de la finance en Europe. Mais pour attirer les banques internationales installées à Londres et qui lorgnent une implantation à Francfort, la capitale française doit séduire.


Les établissements financiers basés dans la City de Londres doivent se trouver un point de chute en Europe s'ils veulent continuer à bénéficier du passeport financier, un sésame qui leur permet de traiter avec l'ensemble des pays de l'Union. En cas de Brexit « dur », Londres perdra ce passeport, c'est pourquoi les banques s'intéressent à des déménagements sur le continent. Francfort a pris la tête de ce mouvement de fond, mais Paris n'a pas dit son dernier mot.

Edouard Philippe a ainsi annoncé plusieurs mesures à même de séduire les banques et les financiers. Plusieurs dispositifs techniques vont ainsi être mis en place dans les mois à venir : l'extension de la taxe française sur les transactions financières, la « taxe Tobin » à la française, devrait ainsi être abandonnée selon Le Monde. Le taux de l'impôt sur les sociétés va être progressivement ramené de 33,3% à 25% d'ici 2022. La quatrième tranche de la taxe sur les salaires, qui touche notamment le secteur financier, va être supprimée. 

Le gouvernement va également créer une chambre spécialisée à la Cour d'appel de Paris pour traitement du contentieux international des affaires ; on pourra y plaider en anglais selon les termes du droit britannique. La région Ile-de-France va aussi se doter de trois lycées internationaux supplémentaires pour les familles des expatriés. Toutes ces mesures devraient relancer l'intérêt de la place financière de Paris auprès des établissements financiers et bancaires de Londres, qui pourraient se détourner quelque peu de Francfort.


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