Pas de TICPE flottante pour compenser une éventuelle hausse des prix à la pompe




Le 19 Septembre 2019, par Aurélien Delacroix

Les attaques contre deux lieux de production de pétrole en Arabie saoudite ont fait flamber les cours en début de semaine. Bercy veut éviter que les prix à la pompe ne s'emballent.


La filière carburant au rendez-vous

Bruno Le Maire a reçu les principaux acteurs de la filière carburant ce jeudi 19 septembre, pour faire un « point de situation ». Le ministre de l'Économie a relevé que les prix avaient fini par baisser par rapport à la flambée enregistrée en début de semaine : d'après lui, il n'y a donc « aucune raison » pour que les prix à la pompe et du fioul domestique augmentent.

Le locataire de Bercy suit le dossier de très près, car la « moindre variation de prix a des incidences fortes » pour tous ceux qui doivent parcourir des dizaines de kilomètres chaque jour pour se rendre à leur travail. Il en appelle donc à la « responsabilité » du secteur des carburants. Et si ce n'est pas le cas, l'État aura « les moyens de faire face et de protéger les Français », par exemple via le chèque énergie.

Prévenir les effets d'aubaine

Bercy entend surveiller les prix pour s'assurer qu'aucune hausse « injustifiée » n'intervienne. Le gouvernement veut prévenir les « effets d'aubaine », notamment sur le fioul domestique. La DGCCRF va être mise à contribution, avec des sanctions à la clé pour les distributeurs qui abuseraient de la situation.

Par contre, l'éventualité d'une TICPE flottante n'est pas à l'ordre du jour. « Si on veut faire baisser le prix du carburant de trois centimes par litre, il faut dépenser un milliard d’euros », a expliqué Bruno Le Maire. Par ailleurs, il n'y aura pas de hausse de la taxe carbone en 2020, a-t-il encore assuré.


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