Pas de fonds de solidarité pour les restaurants qui rouvriront malgré l'interdit




Le 1 Février 2021, par François Lapierre

La fronde commence à s'organiser chez les restaurateurs qui n'en peuvent plus d'être fermés en raison de la crise sanitaire. Bruno Le Maire prévient de son côté que les professionnels qui enfreindront la fermeture administrative seront sanctionnés.


Une situation moralement et économiquement dure pour les restaurateurs

Les règles doivent être respectées, a sermonné le ministre de l'Économie au micro de RTL. « C’est extrêmement dur pour les restaurateurs, moralement et économiquement », a-t-il admis, reconnaissant que la fermeture des établissements depuis la fin de l'an dernier était extrêmement difficile à vivre pour de nombreux professionnels. Mais il prévient aussi : « ça ne justifie en rien de ne pas respecter les règles, qui sont des règles sanitaires ». Car plusieurs restaurateurs ont décidé de braver l'interdit, « quelques cas isolés en France », a décrit Bruno Le Maire qui ne veut pas que « ça se répande ».

Car fermer en pleine crise sanitaire, « ce n’est pas un interdit, mais une règle collective pour garantir la santé de tous ». C'est pourquoi le gouvernement va sévir contre les restaurateurs qui rouvrent : l'accès au fonds de solidarité leur sera interdit pour une période d'un mois, puis de manière définitive en cas de récidive, a expliqué le ministre de l'Économie. En fait, ce sont tous les commerces qui sont concernés : pas de fonds de solidarité pour ceux qui rouvriraient leurs portes sans autorisation.

Le gouvernement gronde

Bercy annonce également un renforcement des contrôles pour faire en sorte que la jauge de 10 mètres carrés par client (et non plus 8 mètres carrés) soit respectée. Bruno Le Maire indique qu'il y aura d'abord une amende, puis « une fermeture ». Depuis dimanche dernier, les centres commerciaux non alimentaires de plus de 20.000 mètres carrés sont tenus de fermer pour éviter le « brassage de population », comme l'a expliqué Jean Castex. Il s'agit d'éviter un nouveau confinement.

Bruno Le Maire cherche à éviter une nouvelle mise sous cloche du pays. Un couvre-feu tel que celui mis en place, qui « donne des résultats », coûte 6 milliards d'euros par mois. Un confinement total avec fermeture des commerces et des écoles revient à 15 milliards. « Vous en faites des choses avec neuf milliards [d’euros], vous pouvez en rénover des hôpitaux, des crèches, des écoles, des universités », rappelle-t-il.


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