Pas de hausse d’impôts, assure Gérald Darmanin




Le 21 Avril 2020, par Aurélien Delacroix

Avec la sortie progressive du confinement programmée à partir du 11 mai, va se poser la délicate question du rééquilibrage des finances publiques.


Pas de rétablissement de l’ISF

Le plan d’urgence de 110 milliards d’euros, financé par la dette, devra être remboursé, a récemment martelé le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Les contribuables vont donc en toute logique devoir mettre la main à la poche, mais de quelle manière ? Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, a tracé quelques perspectives au micro de France Inter et confirmé l’intention du gouvernement de ne pas augmenter les impôts. « Il y a deux stratégies. La première revient à considérer qu'il faut augmenter les impôts. Ce n'est pas notre choix, car de cette manière, vous allez démoraliser les Français », explique le ministre.

Pourtant, il faudra bien remonter la pente qualifiée de « brutale » par Edouard Philippe. La contraction de la croissance en 2020 est prévue à 8%, tandis que le déficit devrait s’établir à 9% et la dette exploser à 115%. Quelles peuvent être les solutions pour redresser les finances publiques, si les impôts en sont exclus ? Gérald Darmanin parie sur la reprise économique qui créera des recettes et rembourseront la dette.

Finances publiques solides

Pas d’augmentation des impôts, cela implique aussi de ne pas rétablir l’impôt sur la fortune (ISF), remplacé en début de quinquennat par un impôt sur la fortune immobilière. « revenir en arrière ne fait pas aller de l'avant. On a besoin que ceux qui possèdent de l'argent puissent le mettre dans les entreprises. Il n'est pas raisonnable de rétablir l'ISF », assure-t-il, alors qu’une partie de l’opposition réclame le rétablissement de l’ISF.

Gérald Darmanin continue de miser sur des « finances publiques solides », malgré le coup de tabac de la crise sanitaire. Ce sont aussi elles qui permettent à l’État d’emprunter sur les marchés financiers à des taux d’intérêt très faibles. « La France continue de pouvoir emprunter », explique-t-il. Ces emprunts sont la clé qui a permis à l’économie du pays de ne pas sombrer pendant le confinement, et au gouvernement de maintenir les entreprises la tête hors de l’eau.