Pas de licenciements secs chez Airbus




Le 13 Octobre 2020, par Paul Malo

Si les 5.000 suppressions de postes sont confirmées dans l'Hexagone, la négociation, ainsi que le dispositif d'activité partielle de longue durée, permettront d'éviter tout licenciement sec.


Le fruit de quatre mois de négociations

Crédit : Pixabay
C’est en quelque sorte une satisfaction dans l’adversité. Alors que le secteur aéronautique fait partie des premières victimes de la crise sanitaire actuelle, Airbus prévoyait pas moins de 5.000 suppressions de postes en France, dont 3.400 à Toulouse. Finalement, au terme de quatre mois de négociations entre direction et organisations syndicales, il ne devrait y avoir aucun licenciement sec.

Le plan de sauvegarde de l’emploi imaginé va en effet surtout reposer sur les départs volontaires, entre congés sabbatiques, création d’entreprise, départ pour projet personnel, formation professionnelle, voire mobilité interne. Ainsi, certains ingénieurs pourraient se voir « prêter » afin de contribuer à imaginer l’avion du futur, avant de revenir dans le giron d’Airbus par la suite. Une façon intelligente de ne pas perdre des compétences internes. Quant aux apprentis et élèves des lycées professionnels, ils sortent du périmètre du plan de départ, en étant soumis à l’activité partielle longue durée.

 

Les effets positifs de l'activité partielle longue durée

« Grâce aux accords trouvés par Airbus et ses organisations syndicales, des milliers de licenciements vont être évités, s’est réjouie la ministre Elisabeth Borne sur Twitter. 1500 emplois sont sauvés grâce à l'activité partielle de longue durée, qui joue à plein son rôle de bouclier anti-licenciements. J’invite toutes les entreprises qui vivent des temps difficiles à se saisir de l'activité partielle de longue durée pour conserver les emplois, former leurs salariés et être prêtes à rebondir après la crise ».

L’accord scellé chez Airbus va en effet permettre de préserver durablement 1.500 postes via l'activité partielle longue durée (APLD), et ce, avec une perte de salaire limitée : un revenu de 84% du salaire net minimum serait garanti. Ce « plan d’adaptation » comprend notamment 400 départs à la retraite, et au moins un millier de retraites anticipées. Au total, Airbus a prévu de supprimer 15.000 postes à travers le monde. En France, même il semble abouti, le Plan de Sauvegarde de l’Emploi ne sera validé que fin mars 2021.