Pétrole : chute du prix sur fond de crainte de récession mondiale




Le 6 Juillet 2022, par Paolo Garoscio

Le prix du baril de pétrole en Bourse a connu une séance fortement mouvementée, les 5 et 6 juillet 2022. Un mini-krach est survenu, alors que les marchés s’inquiètent d’une situation économique complexe qui pourrait donner lieu à une récession en 2022 dans les principales économies mondiale. Une possibilité qui prend le contre-coup de l’espoir d’une deuxième année consécutive de croissance record post-pandémie.


Le WTI tombe sous les 100 dollars avant de se ressaisir

Pixabay/Matryx
La chute est notable, d’autant plus qu’elle a conduit le pétrole à franchir, à la baisse, le seuil psychologique des 100 dollars le baril. Le 5 juillet 2022, le prix du baril de pétrole américain, le WTI, s’est écroulé de près de 9%, retombant à un plus bas niveau depuis plusieurs mois. Il a affiché le prix de 98,94 dollars, entraînant avec lui le Brent, le pétrole de la Mer du Nord.

Ce dernier, plus cher que son homologue américain, a connu une baisse de prix de près de 10%, sans pour autant chuter sous les 100 dollars le baril. À son niveau le plus bas, le Brent s’échangeait, le 5 juillet 2022, à 102,57 dollars.

Depuis le mini-krach, poussé par une offre qui reste limitée, les deux prix sont remontés. Le 6 juillet 2022 vers 15 heures, il fallait compter sur 100 dollars pour un baril de WTI, et un peu plus de 104,50 dollars pour un baril de Brent. Mais par rapport aux plus de 110 et 112 dollars du 4 juillet 2022, respectivement, la baisse n’aura pas été effacée.

Le risque de récession fait chuter le pétrole

Les prix du baril ont reflété l’inquiétude du marché concernant la consommation de brut pour l’année 2022. Les producteurs estiment désormais possible qu’une récession économique frappe les pays industrialisés, et tout particulièrement les États-Unis et l’Union européenne. Or, en cas de récession, la consommation et donc la demande de pétrole, s’en verraient réduites.

L’incertitude règne, au niveau des produits pétroliers. L’Opep continue d’augmenter régulièrement sa production, qui reste inférieure aux niveaux d’avant-pandémie, mais la crise et les sanctions économiques contre la Russie réduisent l’offre et créent des tensions.