Piratage : en 2016, un manque à gagner de 1,4 milliard d'euros




Le 23 Février 2017, par Aurélien Delacroix

Par définition, le piratage est un phénomène particulièrement difficile à quantifier. Néanmoins, le cabinet Ernst and Young a publié une étude qui tente de donner une idée du manque à gagner que représente cette pratique pour l'industrie des contenus audiovisuels en France.


Les ayants droit des contenus audio et vidéo et l'ensemble du secteur accusent donc un manque à gagner qui s'élève à 1,36 milliard d'euros pour l'ensemble de l'année 2016. C'est une hausse, modérée, de 0,7% par rapport à l'année précédente. Le cabinet Ernst and Young estime que 13 millions d'internautes ont téléchargé ou regardé en streaming des contenus de manière illégale en 2016.

Les chiffres donnent le vertige. Ce sont 2,5 milliards de films et d'épisodes de séries TV qui ont été consommées sans payer, ce qui représente la bagatelle de 192 contenus par personne. Le secteur du DVD est celui qui est le plus atteint, avec un manque à gagner de 600 millions d'euros (c'est 85% du marché de 2015).

Les caisses de l'État souffrent aussi beaucoup de cet argent qui ne rentre pas : 430 millions d'euros leur ont échappé l'an dernier. Une somme qui ne sert pas à financer les emplois liés à la création. 265 millions d'euros échappent également au circuit de redistribution du secteur, ce qui représente le financement d'une soixantaine de films et 2 000 emplois directs. Les salles de cinéma limitent la casse avec un manque à gagner estimé à 4% d'un marché d'1,33 milliard.


Tags : piratage