Plus la semaine de travail est longue, plus le risque d’AVC est important




Le 17 Mai 2021, par Paolo Garoscio

Les semaines de travail à rallonge sont dangereuses pour la santé : c’est une étude publiée le 17 mai 2021 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation Internationale du Travail (OIT) qui le confirme. De quoi faire craindre le pire pour des millions de personnes dans le monde, surtout en période post-pandémique avec le développement du télétravail et la crise économique.


Les semaines de plus de 55 heures augmentent le risque d’AVC

Pixabay/lukasbieri
Dans cette étude, qui a analysé des dizaines d’études sur le sujet publiées avant la crise sanitaire, l’OMS et l’OIT tirent la sonnette d’alarme : les semaines à rallonge sont dangereuses pour la santé. « En 2016, 398.000 personnes sont mortes d’un AVC et 347.000 d’une maladie cardiaque pour avoir travaillé au moins 55 heures par semaine », écrit l’OMS dans le communiqué de presse diffusé le 17 mai 2021.

55 heures, c’est en effet le nombre d’heures de travail hebdomadaires jugé excessif. Travailler durant une telle durée, surtout sur le long terme, augmenterait le risque d’AVC de 35% par rapport à une semaine « normale » de 35-40 heures. Or, selon l’OMS, dans le monde près de 9% de la population travaillerait plus de 55 heures par semaine, soit plus de 700 millions de personnes.

L’inquiétude face au télétravail et à la crise économique

Si la publication, sur la revue Environment International, des résultats de cette étude montre le danger, pour les salariés, de ces semaines à rallonge, les entreprises et les gouvernements doivent surtout prévoir des garde-fous pour le futur. Le temps de travail devrait avoir tendance à augmenter à cause du télétravail et de la crise économique.

Le télétravail implique un amincissement de la frontière entre vie privée et vie professionnelle qui peut conduire les salariés à ne pas décrocher et à penser quasiment toute la journée à leurs tâches. Quant à la crise, elle pourrait conduire à des réductions d’effectifs dans les entreprises et à un report de la charge de travail sur les salariés restants. L’OMS appelle donc employeurs et gouvernements à protéger la santé des travailleurs.