Pôle Emploi va concrètement renforcer les contrôles




Le 24 Aout 2015, par Léa Pfeiffer

Pôle emploi finalise actuellement le recrutement de 200 contrôleurs qui surveilleront de près quelques 180.000 demandeurs d'emploi. D'après les Echos, ces contrôleurs seront pleinement opérationnels en septembre.



Des conseillers dédiés aux contrôles

Jusqu'à présent, cette mission de contrôle incombait aux conseillers. Mais ceux-ci avaient bien du mal à concilier cette fonction avec leur mission d'accompagnement. Pôle emploi a donc pris la décision de recruter, parmi les conseillers, des personnes qui se focaliseront uniquement sur les contrôles des chômeurs. Selon Les Echos, ces contrôleurs ne seront opérationnels que fin septembre. 

Cette procédure de contrôle débutera par l'examen du dossier du demandeur d'emploi. Si l'équipe de contrôle a la moindre suspicion elle devra interroger par un questionnaire puis par téléphone, la personne en question pour éventuellement la rencontrer ensuite. Ce n'est qu'ensuite que le contrôleur pourra, s'il le juge pertinent, proposer une radiation, temporaire (allant de 15 jours à six mois) ou définitive.

180.000 demandeurs d'emploi surveillés de près

"Les fiches de postes ont commencé à être diffusées sur l'intranet", indiquent les Echos qui précisent néanmoins, citant une source interne, qu'"une fois recrutés les contrôleurs seront opérationnels". Cet effectif sera suffisant aux yeux de Pôle emploi pour réaliser des contrôles concomitants sur 180.000 demandeurs d'emploi. Un tiers de ces chômeurs seront ciblés complètement au hasard.

Selon Pôle Emploi, il y a déjà aujourd'hui environ 1.000 radiations par mois pour défaut de recherche d'un travail. Depuis le 1er août dernier, le contrôle de la recherche d'emploi des chômeurs a été généralisé à l'ensemble de l'Hexagone après une expérimentation menée dans trois régions (Franche-Comté, Poitou-Charentes, Provence-Alpes Côte d'Azur).

"Il n'y aura pas d'objectifs de radiations" assure Jean Bassères, directeur général de Pôle Emploi cité par les Echos.  Le premier bilan du dispositif est prévu pour le printemps 2016