Pour Amazon, Donald Trump a poussé la Défense américaine à modifier un appel d’offres




Le 10 Décembre 2019, par François Lapierre

Amazon a du mal à encaisser la perte d’un appel d’offres lancé par la Défense américaine qui est finalement revenu à Microsoft. L’entreprise estime qu’il s’agit d’un coup bas politique.


Un contrat à 10 milliards de dollars

Le torchon brûle entre l’administration Trump et Amazon. La division Amazon Web Services (AWS), un des géants de l’informatique dans le cloud, a perdu un appel d’offres émanant de la Défense  américaine : l’armée souhaite regrouper ses différents services en ligne sous une seule bannière. L’appel d’offres, lancé il y a deux ans, semblait acquis à AWS qui aurait décroché là un contrat juteux de 10 milliards de dollars. Mais Donald Trump est passé par là.

Depuis son élection, le président américain n’a cessé de vilipender Jeff Bezos, fondateur et patron d’Amazon, qui est également le propriétaire du Washington Post. Le quotidien s’oppose régulièrement aux politiques de Donald Trump, ce que ce dernier n’apprécie pas. L’appel d’offres de l’armée est finalement tombé entre les mains d’Azure, concurrent d’AWS exploité par Microsoft.

Donald Trump déteste Jeff Bezos

Amazon a décidé de porter plainte pour contester la perte de cet appel d’offres. La poursuite estime que les actions et la parole du président américain ont fait pression sur la Défense pour qu’elle modifie à la dernière minute les termes de son appel d’offres.

Ces changements ont finalement favorisé Azure, au détriment d’AWS. Pour Amazon, Donald Trump a fait de Jeff Bezos un « ennemi politique » dont il faut abattre les activités. Il avait déjà poussé les Postes américaines à relever les tarifs de livraison à domicile des paquets Amazon…