Pour l'Autorité de la concurrence, la France est « rigide »




Le 6 Juillet 2016, par Aurélien Delacroix

L'Autorité de la concurrence n'a pas été tendre avec les pouvoirs publics français. Lors du bilan 2015 de son action, le président Bruno Lasserre a fustigé les conservatismes à l'œuvre dans l'Hexagone.


Voilà qui ne fera pas plaisir à entendre : la France est qualifiée par le président de l'Autorité de « rigide ». « Quand il y a un changement disruptif qui intervient [dans un secteur], la solution n'est pas de dire "Non", ou de demander à l'Etat d'interdire ou de bloquer [les changements] », a-t-il affirmé, exemples à l'appui. Comme la vente en ligne de médicaments sans ordonnance, un secteur qui à force de règlements contraignants, est totalement étouffé.

L'ouverture à la concurrence, quand elle est bien pensée, est pourtant positive. Bruno Lasserre a donné l'exemple de la libéralisation dans le secteur des autocars : « Aujourd'hui, le bilan est l'accès à des prix plus compétitifs pour tous », avec des emplois créés, de nombreuses villes desservies, et des prix plus bas pour les voyageurs. Tout le monde est gagnant…

« Nous voulons au travers de nos décisions et de nos avis démontrer qu'on peut construire en France une économie plus agile, plus ouverte, qui avance et qui soit la preuve qu'on peut changer les choses », a-t-il martelé. Pour l'Autorité, le rôle des pouvoirs publics est de faciliter et d'accompagner les transitions pour rendre ces changements acceptables par tous ». Il arrive souvent que ce ne sois pas le cas.


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