Pour la Banque de France, la croissance en 2020 va marquer le pas




Le 16 Décembre 2019, par Aurélien Delacroix

La croissance française va nettement marquer le pas l'année prochaine, selon la Banque de France qui a revu ses prévisions à la baisse. Un rebond est cependant attendu pour 2021.


Baisse des prévisions de croissance pour l'année prochaine

Selon la mise à jour des prévisions de la Banque de France, la croissance ne devrait finalement atteindre que 1,1% en 2020, alors que l'institution monétaire avait annoncé, en septembre dernier, une progression du PIB de 1,3%. Un recul de 0,2 point qui ramènerait le niveau de croissance à celui de 2016. Le directeur général de la Banque de France, Olivier Garnier, a expliqué que le pays avait subi un « choc externe en 2019 » plus marqué et plus long qu'attendu. La demande externe est « presque aussi basse pour la France qu'en 2012 », relève-t-il, alors que la crise de la zone euro battait son plein.

Ce trou d'air est le fait du Brexit, qui devrait être effectif le 31 janvier prochain, ainsi que des tensions commerciales qui continuent de se faire sentir malgré la signature de l'accord de « phase 1 » entre les États-Unis et la Chine. Ce sont donc des conditions extérieures qui vont faire pression sur la croissance française, tandis que l'économie a jusqu'à présent mieux résisté à la conjoncture que l'Allemagne.

Le chômage va poursuivre sa lente décrue

S'il ne faudra pas s'attendre à des miracles pour 2020, par contre la Banque de France relève que la croissance devrait connaitre un léger rebond en 2021 et 2022 : 1,3% pour chacune des années. Rien d'exceptionnel donc puisqu'on retrouve le niveau envisagé auparavant par l'institution pour l'année prochaine. 

Pour ce qui concerne cette année, la Banque de France a revu à la baisse sa prévision qui passe de 1,4% à 1,3%. Tout comme l'Insee et le gouvernement. La BdF estime que le mouvement social contre la réforme des retraites ne devrait pas peser sur la progression du PIB en 2019. Plus réjouissant : les prévisions concernant le chômage sont plutôt positives, puisque la BdF prévoit un taux qui basculera sous le seuil des 8% d'ici la fin du quinquennat, en 2022.


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