Pour la France, Netflix met le paquet




Le 21 Juillet 2014, par Aurélien Delacroix

Netflix ne va pas lésiner pour son lancement français. Le service américain de vidéo à la demande sur abonnement compte investir lourdement, en matière de contenu (avec une série exclusive qui se déroule à Marseille) et techniquement parlant.


Grosse ambition pour Netflix qui devrait proposer ses programmes à partir du mois de la rentrée. L'entreprise, dont on ne connaît pas encore la nature de l'offre ni son tarif (même si on se doute qu'il s'agira d'environ 10 euros mensuels), est en pleine phase d'installation technique : elle a commencé à mettre en place les serveurs dont la mission sera de livrer ses films et séries TV dans les foyers de ses abonnés français.
 
Et Netflix n'est pas ici pour plaisanter. Connu partout dans le monde pour l'excellente qualité de sa connexion réseau, il en ira visiblement de même en France puisque les serveurs sont installés à l'endroit même où les fournisseurs d'accès français sont interconnectés : il s'agit d'une petite ferme de serveurs placée boulevard Voltaire, à Paris. 80% du trafic français s'y déroule.
 
Netflix s'assure une bande passante de 1 terabit par seconde. Pour donner un ordre d'idée, le futur réseau fibre de SFR/Numericable ne devrait représenter que 700 gigabits/seconde. Autant dire que Netflix est assez sûr de son coup et ne veut pas que ses utilisateurs français « rament » derrière leur téléviseur.
 
Reste désormais la question des contenus. Aurélie Filippetti la ministre de la Culture souhaite désormais ramener la « fenêtre » de disponibilité des films de cinéma de 36 à 24 mois pour les services de vidéo à la demande (dont Netflix). Cela reste encore largement insuffisant quand on sait qu'un blockbuster est disponible ne piratage quatre mois seulement après sa sortie.