Pour le patron de PSA, la mobilité propre va coûter plus cher




Le 29 Septembre 2018, par Aurélien Delacroix

Les voitures électriques, la conduite écolo, la mobilité propre, c'est « comme la nourriture bio, c'est plus cher », a expliqué Carlos Tavares, le patron du groupe PSA au micro de France Inter.


Le dirigeant du groupe automobile français explique qu'il est « normal et souhaitable » que les normes contre la pollution soient renforcées. Il l'assume, il faut avancer vers la « mobilité totalement propre ». Le Parlement européen doit statuer, le 3 octobre, sur les normes de CO2 à l'horizon 2030. Un durcissement est à attendre. « Les gouvernements ont pris la décision scientifique de demander aux constructeurs d'aller vers l'électrique. Cette instruction est très claire, elle est visible dans les objectifs de C02 qui nous sont imposés par l'Union européenne », a déclaré Carlos Tavares.

Mais le patron de PSA s'inquiète de la vitesse à laquelle il faut que l'industrie automobile européenne doit s'adapter : « La mutation qui nous est proposée est une mutation lourde de conséquences ». Et il se demande si les citoyens automobilistes sont prêts à suivre cette révolution : « En tant que citoyens, soit nous acceptons de payer la mobilité propre plus cher, soit nous mettons l'industrie automobile européenne en difficulté », a-t-il indiqué.

L'autre sujet qui inquiète Carlos Taraves concerne la « matière première » des véhicules électriques à savoir : la batterie. Le composant représente 40% du coût d'une voiture électrique et il est aujourd'hui « un monopole asiatique des Coréens, des Chinois et des Japonais ». PSA se dit en faveur de la création d'un « champion européen de la batterie » afin de rééquilibrer la situation des fournisseurs. Il ajoute dans la foulée que cela fait « dix ans » que cela aurait dû être lancé.


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