Pouvoir d'achat : Emmanuel Macron prend ses distances avec Arnaud Montebourg




Le 17 Septembre 2014, par Aurélien Delacroix

Non, la libéralisation des professions protégées ne génèrera pas 6 milliards d'euros de pouvoir d'achat supplémentaire pour les ménages français, a assuré Emmanuel Macron. Le nouveau ministre de l'Économie contredit ainsi son prédécesseur, Arnaud Montebourg, qui en avait pourtant fait son cheval de bataille.


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« Les professions réglementées c’est un tout petit bout de cette réforme pour l’activité de cette loi pour la croissance », sur laquelle Arnaud Montebourg planchait avant d'être évincé du gouvernement. Ce dernier avait promis que déréguler les professions réglementées (notaires, pharmaciens, huissiers de justice…) allait permettre de dégager 6 milliards d'euros de pouvoir d'achat pour les Français, en baissant les prestations et émoluments de ces agents.
 
La loi sera bel et bien soumise au Parlement « en début d'année prochaine », promet Micron, mais il ne faudra pas s'attendre à des résultats mirobolants en matière de pouvoir d'achat. « Il ne faut pas raconter d’histoires. Je ne vais pas dire qu’on rendra 6 milliards de pouvoir d’achat aux Français, ce n’est pas vrai, c’est une illusion », affirme t-il. 
 
L'objectif de cette loi est de « créer de l’activité partout où c’est possible et donc c’est une série de petites déverrouillages sur plein de sujets ». À force de déverrouiller ces sujets, l'activité devrait repartir. Et ça n'est pas terminé : l'élargissement de ces réformes est dans les tuyaux, pour lever des blocages comme ceux qui pèsent sur l'obtention d'un permis de conduire, par exemple.