Près de 800 suppressions d’emplois chez Mim




Le 27 Avril 2017, par Aurélien Delacroix

C’en est terminé de Mim, l’enseigne de mode à petits prix. Le tribunal de commerce de Bobigny a prononcé la liquidation judiciaire de l’entreprise, qui supprime près de 800 emplois.


Mim, créé en 1976, employait 1 400 salariés et comptait 233 magasins en propre, plus 90 affiliés. Cette décision va fermer 162 boutiques et supprimer 791 emplois en CDI. Etam et Tally Weijl reprennent 71 points de vente. Ce spécialiste de l’habillement à petits prix a connu des rachats successifs sans jamais trouver le propriétaire à même de relancer durablement l’enseigne. 

En 2014, le groupe chinois Main Asia n’a pas su trouver les moyens de redresser Mim, malgré une hausse de gamme. Des erreurs de gestion qui vont donc coûter cher. En novembre dernier, l’entreprise se plaçait en redressement judiciaire. Les syndicats estiment que le tribunal de commerce n’a laissé aucune chance à l’entreprise : il y avait pourtant sur la table un projet de reprise par le biais d’une Scop et selon le Seci-Unsa, celui-ci avait bien avancé et aurait permis, selon la poignée de salariés à l’origine de la Scop, de sauver 650 emplois. 

Mieux encore : l’État s’était engagé à un accompagnement financier par l’entremise d’un prêt du Fonds de développement économique et social. L’Élysée doit même recevoir les représentants du personnel ce jeudi 27 avril. Mais le tribunal en a décidé autrement, dans un contexte très difficile, comme on l’a vu récemment avec le groupe Vivarte (La Halle, Naf Naf…) ou encore la vente de Tati.


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