Privatisation de la Française des Jeux : en novembre, prévoit Bruno Le Maire




Le 1 Septembre 2019, par Aurélien Delacroix

La Française des Jeux pourrait être privatisée en novembre, a annoncé Bruno Le Maire. L'opération reste toutefois suspendue aux conditions de marché.


La participation de l'État dans le capital de la Française des jeux se monte à 72%. Après la privatisation, cette part aura fondu à 20%. Les pouvoirs publics n'ont pas vocation à « s'occuper des jeux de tirage et de grattage », selon Bruno Le Maire, invité de l'émission le Grand Rendez-Vous Europe 1/CNews/Les Echos. L'État prépare la cession d'une grande partie de sa participation dans l'entreprise, une opération qui interviendra « d'ici à la fin de l'année, sans doute avant la fin du mois de novembre, sauf chute des marchés d'ici là », a expliqué le ministre de l'Économie.

Les turbulences actuelles sur les places financières, en particulier à la Bourse de Paris, ne sont guère favorables, mais peut-être que cela évoluera d'ici la fin de l'année. Le gouvernement a l'intention d'attirer l'actionnariat populaire : « Courant novembre, les particuliers pourront acheter des titres », indiqué le locataire de Bercy. Pour pousser les Français à investir dans la FdJ, le gouvernement travaille sur des « possibilités de décote [du] prix de l'action ». Il poursuit : « Je souhaite que les Français y participent le plus largement possiblement avec, par exemple, des actions gratuites en fonction de la durée de détention de ces titres ».

Les actionnaires pressés de réaliser des profits substantiels rapidement en seront pour leurs frais. Bruno Le Maire a de nouveau expliqué que l'État n'avait pas vocation à « s'occuper des jeux de tirage et de grattage » ; en revanche, son rôle est de garantir le contrôle et veiller à l'addiction. Une autorité de régulation des jeux va voir le jour dans les prochaines semaines. Le résultat de la privatisation servira à abonder le fonds de l'innovation, qui doit atteindre les 10 milliards d'euros. Ce fonds doit aussi être alimenté par la privatisation d'Aéroports de Paris, mais l'opération est l'objet d'une résistance beaucoup plus forte de la part d'opposants.