Progression de près de 3% du marché automobile français




Le 2 Janvier 2019, par Aurélien Delacroix

L’année automobile est difficile à analyser : certes, le marché français a progressé en 2018 de près 3% par rapport à 2017. Mais c’est une croissance en trompe l’œil.


En 2018, les ventes de véhicules neufs se sont établis à 2 173 481 immatriculations, selon les données du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). Cela représente une croissance de 2,97% par rapport à l’année précédente. À première vue, il s’agit d’un bilan positif, mais il est obscurci par plusieurs nuages. Tout d’abord, le mois de décembre a connu une forte baisse du nombre d’immatriculations neuves (-14,4%), qui confirme le mauvais quatrième trimestre.

Les constructeurs avancent l’explication du mouvement des « gilets jaunes », qui a contribué au climat de morosité ambiante ayant frappé le marché automobile. Mais le secteur souffre surtout du coup d’arrêt enregistré à la rentrée, suite à la mise en place de nouvelles normes d’homologation européennes : les marques ont multiplié les promotions et les remises sur leurs véhicules neufs juste avant l’entrée en vigueur de ces normes, en août. 

De fait, au moment de faire le bilan annuel, le tableau est quelque peu tronqué. Malgré tout, on peut relever la bonne santé du groupe PSA qui réalise la bonne affaire grâce à l’apport d’Opel/Vauxhall : le constructeur signe une progression de 13,36% (+1,88% en décembre). Pour Renault, la croissance se limite à 2,48%, avec une chute brutale en décembre de 19,21%. Notons aussi la baisse conséquente des ventes de véhicules diesel, qui ne représentent plus que 40% des immatriculations neuves, soit 7 points de moins qu’en 2017 (et 70% en 2012).


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