Publicis et Omnicom abandonnent leur fusion historique




Le 9 Mai 2014, par

L’annonce de la fusion du numéro 2 mondial de la publicité, l’américain Omnicom, avec le numéro 3 du même secteur, le français Publicis, avait été faite en juillet 2013 et était prévue pour début 2014. Une fusion qui devait créer un grand chamboulement dans le secteur avec la création d’un nouveau leader. Mais après plus de 10 mois de pourparlers, les deux entreprises ont décidé de commun accord de renoncer à l’opération.


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Officiellement la fusion entre le groupe français et le groupe américain a été arrêtée à cause de problèmes administratifs et, notamment, avec le fisc. Le nouveau groupe, baptisé temporairement Publicis Omnicom Group, avait pourtant le potentiel pour devenir le nouveau leader incontesté de la publicité mondiale, position qu’il n’aura finalement pas prise au britannique WPP.

Les raisons officielles du renoncement laissent toutefois place à diverses rumeurs, notamment après un article du Wall Street Journal qui dévoilait, de source proche du dossier, que les deux PDG des deux groupes n’arrivaient pas à trouver un terrain d’entente sur des questions cruciales parmi lesquelles le nouveau directeur financier et, surtout, la question de savoir laquelle des deux entreprises allait racheter l’autre.

En effet, si le groupe aurait dû être codirigé par les deux PDG, Maurice Lévy pour Publicis et John Wren pour Omnicom, sur le papier il fallait que l’un des deux rachète l’autre, et ce même si le capital allait être partagé à 50% entre les actionnaires des deux groupes originels. Or, ni Maurice Lévy ni John Wren ne voulaient que leur entreprise soit rachetée.

De même, Lévy et Wren voulaient chacun mettre leur actuel directeur financier au nouveau poste de directeur financier de Publicis Omnicom Group, et aucun des deux n’a voulu céder.

Au final, donc, ça aurait été une guerre de pouvoir interne, en plus des divers problèmes que suscite une telle opération d’envergure quasiment mondiale, qui aura eu raison de l’opération estimée, en juillet 2013, à près de 25 milliards de dollars.


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur